Manouches, tziganes, gitans, ils sont artistes ou travailleurs indépendants et pourtant les gens du voyage font peur… Mais pourquoi tant d’appréhension.
On dit que les voyages forment la jeunesse, que plus tu visiteras de pays, plus tu connaîtras d’autres cultures et que plus tu deviendras cultivé, débrouillard et qu’en prime ça te permettras d’avoir un autre regard sur le monde qui t’entoure. Si nous nous basons sur ça, on peut qu’avoir un aspect positif des gens du voyage, donc pourquoi autant de méfiance ? pourquoi autant d’appréhension ?
Débrouillardise, Valeurs familiales et solidarité
3 mots, c’est leur let-motiv-
Mais n’en est-il pas de même pour tout le monde ? Ne t’apprends t’on pas à respecter tes proches, à aider ton prochain et se débrouiller pour vivre pleinenemt ?
Débrouillardise = chourave (vol) , voilà ce qu’il sort de la bouche de certains, quelqu’un de débrouillard vivant en retrait de la société est forcément un voleur, quelqu’un de fainéant, qui n’a pas le goût du travail. Mais as tu pensé à une chose ? Qui amusent les enfants lors d’un spectacle au cirque (Bouglione par exemple), qui animent tes soirées dans un restaurant russe ou espagnol ? Qui rempaillent tes chaises lorsque celles-ci sont dans un piteuses état ? Est ce que certains n’étaient pas contents qu’on vienne tailler les haies du jardin ou l’aider aux vendanges, aux champs ?…
Un mode de vie, une culture
Peu importe l’origine du peuple tzigane (ou tsigane) (sinti, manouche, gitan, tsigane de l’Est), leur mode de vie et leur culture sont différentes des gens qui ne font pas partie de la communauté.
Est ce si difficile d’accepter qu’ils vivent dans une caravane plutôt que dans une maison, de les voir libre de se déplacer où ils veulent et quand ils le veulent, vivre à leur manière sans rendre de compte à personne ? Est ce si pénible que ça que de les voir heureux ? Y aurait-il une pointe de jalousie mal cachée ?
Regardons plus loin
Si maintenant on regardait plus loin que les gens du voyage et leurs caravanes. Si nous parlions des aventuriers, les Tabarlys, Titouan Lamazou, Kersauzon… ces amoureux de la mer qu’on surnome affectueusement les « Tziganes des mers », ils aspiraient à respirer la liberté, voguaient loin de la ville et de la civilisation, une coupure qu’ils mettaient le temps d’une traversée. Et puis sans parler des grands noms, prenons des gens lambdas, sais-tu combien vivent sur leur bateau. Se déplaçant là où il y a du travail. Etre libre et retrouver cette solidarité, car oui là aussi il y a de l’entraide, là aussi on se réunit autour d’un repas ou d’un verre. Et pourtant on ne leur dit rien… Et ceux qui tout d’un coup ont l’âme nomade et trouvent qu’être sur les routes c’est sympa, on leur dit rien – au contraire on les encourage à poursuivre leur aventure, est ce parce qu’ils ne font pas partit des gens du voyages ?
Je te respecte, tu me respectes
C’est bien comme ça qu’on dit ? Alors pourquoi ne pas faire l’effort de se respecter mutuellement, pourquoi ne pas accepter cette façon de vivre, de sentir les choses, pourquoi ne pas apprendre à mieux se connaître . Lorsque tu voyages, tu n’as aucun préjugé, juste tu découvres. Et si là, tu apprenais à découvrir. Imagine toi dans un pays avec une autre culture, une autre façon de voir la vie – observe, respecte et apprend.
En respectant les traditions de chacun, on ne peut faire qu’un monde meilleur – Pourquoi alors tant de méfiance, de haine ?
De la racaille et des gens bien il y en a partout, chez les tziganes, les gadjés, les pauvres, les gens aisés, personne est à l’abrit de la voyourie.
Sur ce je te laisse et te dis à bientôt